
à l’occasion de l’exposition personnelle de
Tom de Pékin, Hula Hoop et autres décors
à La Galerie Une Poussière Dans L’Oeil
La Belle Epoque a réalisé une série de quatre sérigraphies
dans sa Cover Collection (format 32×32 cm)

Tirage à 50 exemplaires, numérotés et signés
Prix unitaire : 50 euros.
bientôt une enveloppe sérigraphiée reprenant les quatre au prix de 200 euros.

« Save by the Shower »,
est un travail de plusieurs dessins, commencé en Janvier 2011, autour de différents thèmes à partir d’un passage de l’oeuvre de Jonathan Swift « Le Voyage à Lilliput » (1727, »Les voyages de Gulliver »). L’histoire de Gulliver, géant au royaume de Liliput et de ses prouesses, il sauvera des flammes grâce à son urine le Palais (le pouvoir) et l’impératrice (le désir inaccessible). Ce travail me permet de mettre en exergue tous les jeux de forte érotisation que nous entretenons avec les notions de pouvoir, le social et le politique, une forme d’exutoire à nos peurs. Pour vivre cette libération, ce soulagement … dans nos cœurs, dans nos vies, dans notre sexualité, une seule solution que nous propose Swift, s’arroser copieusement de nos fluides chaleureux.
Tom de Pekin.

« J’eus alors occasion de rendre à Sa Majesté impériale un service très signalé. Je fus un jour réveillé, sur le minuit, par les cris d’une foule de peuple assemblé à la porte de mon hôtel; j’entendis le mot burgum répété plusieurs fois. Quelques-uns de la cour de l’empereur, s’ouvrant un passage à travers la foule, me prièrent de venir incessamment au palais, où l’appartement de l’impératrice était en feu par la faute d’une de ses dames d’honneur, qui s’était endormie en lisant un poème blefuscudien. Je me levai à l’instant et me transportai au palais avec assez de peine, sans néanmoins ne fouler personne aux pieds. Je trouvai qu’on avait déjà appliqué des échelles aux murailles de l’appartement et qu’on était bien fourni de seaux; mais l’eau était assez éloignée. Ces seaux étaient environ de la grosseur d’un dé à coudre, et le pauvre peuple en fournissait avec toute la diligence qu’il pouvait. L’incendie commençait à croître, et un palais si magnifique aurait été infailliblement réduit en cendres si, par une présence d’esprit peu ordinaire, je ne me fusse tout à coup avisé d’un expédient. Le soir précédent, j’avais bu en grande abondance d’un vin blanc appelé glimigrim, qui vient d’une province de Blefuscu et qui est très diurétique. Je me mis donc à uriner en si grande abondance, et j’appliquai l’eau si à propos et si adroitement aux endroits convenables, qu’en trois minutes le feu fut tout à fait éteint, et que le reste de ce superbe édifice, qui avait coûté des sommes immenses, fut préservé d’un fatal embrasement. J’ignorais si l’empereur me saurait gré du service que je venais de lui rendre; car, par les lois fondamentales de l’empire, c’était un crime capital et digne de mort de faire de l’eau dans l’étendue du palais impérial; mais je fus rassuré lorsque j’appris que Sa Majesté avait donné ordre au grand juge de m’expédier des lettres de grâce; mais on m’apprit que l’impératrice, concevant la plus grande horreur de ce que je venais de faire, s’était transportée au côté le plus éloigné de la cour, et qu’elle était déterminée à ne jamais loger dans des appartements que j’avais osé souiller par une action malhonnête et impudente. »·
Jonathan Swift
« Le Voyage à Lilliput »
(1727, »Les voyages de Gulliver »)


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